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Le framboisier

Le framboisier
Rubus idaeus
L.

Rosaceae

Le framboisier est connu depuis l’antiquité et la mythologie nous apprend comment la framboise, jadis blanche est devenue rose …

Zeus fut caché en Crète par sa mère qui craignait que son père, Cronos, ne le dévore. La nymphe Ida, fille du Roi de Crète et nourrice de Zeus, voulut cueillir des framboises pour apaiser les pleurs de son protégé, des pleurs qui pourraient attirer l’attention de son père ! Mais en cueillant des fruits, elle s’égratigna le sein et le sang de la blessure teinta la framboise en rose, couleur qu’elle gardera.

Au niveau historique, la plus ancienne référence botanique au framboisier nous vient de l’historien antique Pline, qui le cite dans son ouvrage Histoire naturelle à la suite des ronces, elles aussi de la famille des Rosaceae. « Le rubus idaeus est ainsi appelé, parce qu’il n’en vient pas d’autre sur le mont Ida. Il est plus tendre, plus petit, moins garni de branches et moins piquant, et il croit à l’ombre des arbres … on la fait prendre dans de l’eau pour les affections de l’estomac ». Le framboisier gardera son nom de « ronce du mont Ida », lorsque Carl von Linné le décrira 1700 ans plus tard.

Le framboisier n’est plus présent aujourd’hui sur le Mont Ida, dont toutes les forêts ont été coupées, mais il ne l’a peut-être jamais été car il est absent de la zone méditerranéenne. On le trouve dans toutes les montagnes d’Europe, dans les conditions décrites par Pline, en lisière et dans les bois clairs.

C’est à partir de ce framboisier sauvage que seront créées les multiples variétés, dès le 16ième siècle. Les fruits sont alors cultivés pour les parfums, la fabrication de boisson ou de remèdes. Le plus célèbre reste le vinaigre de framboise, utilisé aujourd’hui pour les vinaigrettes, pour les viandes mais jadis comme remède pour soigner les angines, en gargarisme.
Cette utilisation se justifie par les propriétés astringente* et anti-inflammatoire de la plante, que l’on retrouve aussi dans ses feuilles, récoltées pour l’herboristerie.

Recette : La tisane de framboisier
Pour profiter de ses propriétés, une simple infusion des feuilles suffit … mais  quelques règles sont utiles :
Prenez quelques feuilles sèches de framboisier, froissez les de manière à augmenter la surface de plante en contact avec l’eau et faciliter le passage des principes actifs dans l’infusion.
Placez une cuillère à soupe bien pleine de plante (3 à 5g) dans une théière.
Versez le volume d’une grande tasse (200ml) d’eau frémissante puis couvrez immédiatement. Laissez infuser 10 minutes puis filtrer. Cette infusion peut se boire chaude ou froide, particulièrement pour les gargarismes. Dans ce cas elle est conservée au réfrigérateur.

Cette tisane peut être utilisée contre les maux de gorge ou les angines en gargarisme, ou pour combattre les inflammations de l’estomac et des intestins en infusion. Elle peut être prise deux à trois fois par jour, par cures ou ponctuellement selon l’indication.
La plante connait un regain d’utilisation, qui nous vient d’Amérique du Nord et du Canada, où des sages-femmes ont découvert ses actions bénéfiques sur la préparation de l’accouchement. En effet, les feuilles de framboisier détendent l’utérus et régularisent les contractions. Son utilisation est effectuée sous contrôle médical, dans le cadre du suivi global de la grossesse.
*Astringent : se dit d’une substance qui resserre et assèche les tissus, et peut faciliter leur cicatrisation.
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