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L’arnica

Arnica, Arnica montana L.

L’arnica

Arnica montana L.

Compositae

Le genre Arnica comporte une trentaine d’espèces, que l’on trouve essentiellement en Amérique du Nord, comme l’arnica des plaines, Arnica chamissonis.

Deux espèces poussent en Europe : Arnica angustifolia, l’arnica de l’Arctique, qui se rencontre près du cercle polaire en Norvège et en Suède, et Arnica montana, l’arnica des montagnes, qui croît dans les régions montagneuses d’Europe, du Portugal jusqu’en Russie.
En France l’arnica des montagnes est présente dans tous les massifs : Pyrénées, Alpes, Jura, Vosges et massif central, où elle affectionne les sols acides.

L’arnica est employée de longue date pour soulager les coups et soigner les hématomes. C’est sans doute une des plantes médicinales parmi les plus connues et les plus employées tant en homéopathie, sous forme de granules, qu’en crème ou gel.
A l’exception des granules homéopathiques, l’arnica ne s’emploie pas par voie orale ou sur une plaie ouverte car elle est toxique en cas d’ingestion ou de passage dans le sang.

Sa répartition géographique explique probablement que l’arnica ait été inconnue des médecins de l’Antiquité car elle est absente de Grèce et limitée au nord de l’Italie.
On ne rencontre la première mention de cette plante qu’au XIIème siècle, en Allemagne, dans les écrits d’Hildegarde de Bingen, qui l’appelle Wolfsgelegena, le fléau du loup. En effet, la plante passait pour vaincre la puissance du loup mythique Fenrir, en apportant la vitalité du soleil, la forme et la couleur des fleurs évoquant l’astre du jour.

Au XVIème siècle le botaniste et médecin Allemand Tabernaemontanus remarque que cette plante est utilisée en Saxe contre les blessures et rapporte qu’ « elle sert à guérir ceux qui ont fait une grande chute ou se sont blessés en travaillant. ».
En 1678, un autre médecin allemand,  Johann Michael Fehr, la préconise sous le nom de panacea lapsorum, l’ « herbe aux chutes », et l’arnica devient  le remède spécifique des traumatismes.

A partie de 1800,  Samuel Hahnemann, le fondateur de l’homéopathie,  popularise la plante sous forme de préparation infinitésimales. La mention CH ou centésimale Hahnemannienne indique le degré de dilution de la teinture alcoolique de la souche, chaque CH correspondant à une dilution au centième.
Arnica 9 CH correspond ainsi à une teinture d’arnica ayant été diluée 9 fois cent fois, chaque dilution étant suivie d’une dynamisation.

Parallèlement à la notoriété grandissante de la plante, l’arnica reste encore employée traditionnellement dans certaines régions d’Allemagne, macérée dans du kirsch pour fabriquer la teinture alcoolique d’arnica.

La renommée de cette plante n’est pas sans poser problème aujourd’hui car il existe une demande croissante d’arnica. Résultat : elle se raréfie  dans de nombreuses régions. Ce phénomène est accentué par l’abandon de pâturage extensif en montagne, la fertilisation des prairies, la sylviculture ou les aménagements touristiques.
En France, et dans d’autres pays d’Europe, des projets sont menés pour permettre une récolte raisonnée et durable et ainsi assurer la sauvegarde de la plante.

Pommade à l’arnica

Un bol
Une casserole
Un pot  qui ferme
30 g de macérât huileux d’arnica
4 g de cire d’abeille blanche
3 gouttes d’huile essentielle de lavande

Fabrication

  1. Placer la cire et le macérât huileux dans un bol au bain marie
  2. Une fois la cire fondue sortir le bol du bain marie et remuer avec une fourchette constamment jusqu’à formation d’une pommade homogène
  3. Mettre en pot
  4. Étiqueter