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La betterave

Betterave de Chioggia

La betterave

Beta vulgaris L.

Amaranthaceae

La betterave est issue de la bette maritime, une betterave sauvage qui pousse au bord de la mer, du littoral méditerranéen jusqu’à la mer du nord. Ce sont les romains qui la nommèrent beta, car la forme de la tige s’incline sous le poids des graines et évoque la lettre grecque β.
A partir de cette espèce deux lignées ont été sélectionnées : une pour sa feuille, la bette ou blette ; l’autre pour sa racine, la betterave, qui vient de cette «bette», et du terme « rave » qui désigne toute plante potagère cultivée pour sa racine.

Une particularité de la racine de betterave attire l’attention : c’est son goût sucré. En 1575, Olivier de Serres, agronome français, décrit la betterave dans son ouvrage Le Théâtre d’Agriculture et Mesnage des Champs. Il mentionne cette caractéristique : « le jus qu’elle rend en cuisant, semblable à sirop de sucre, est très beau à voir pour sa vermeille couleur. ». Il mènera des recherches pour tenter d’en extraire le sucre mais ne parviendra pas à découvrir un processus d’extraction réellement rentable.
En 1747, le chimiste prussien Andréas Sigismund Marggraf parvient à cristalliser du sucre de betterave et à démontrer que ses cristaux sucrés sont les mêmes que ceux de la canne à sucre : du saccharose.

Avec le blocus continental instauré en France en 1806, le remplacement des produits coloniaux comme le sucre de canne, importé des Antilles, devient indispensable. C’est pour répondre à cette pénurie que  Napoléon va promouvoir la culture de betteraves sucrières sur le territoire national en ordonnant par décret la mise en culture de 100 000 hectares de betteraves pour couvrir les besoin en sucre de la France.
De nombreuses sucreries fermeront leurs portes lors de la levée du blocus mais l’industrie de la betterave sucrière repartira au cours de la seconde moitié du XIXe siècle avec l’abolition de l’esclavage (1848) qui entraîne une flambée du prix du sucre de canne.

Au milieu du 19ème siècle, la consommation de cette betterave comme légume se popularise à travers toute l’Europe, en particulier en Europe de l’Est où elle entre dans de nombreuses spécialités comme le Buraczki z chrzanem polonais ou le bortch Ukrainien. C’est à cette époque que l’on a mis au point une sélection de variétés à racine rouge, blanche, jaune ou même bicolore, de qualité gustative supérieure, comme la betterave de Chioggia originaire d’Italie.

Au niveau nutritif, la betterave apporte des vitamines du groupe B, notamment de la vitamine B9 (acide folique ou folates), de la vitamine A, du béta-carotène et de la vitamine C. Sa chair contient aussi un large éventail de minéraux : fer, sodium, magnésium, potassium, calcium, zinc, cuivre et phosphore.

Rouge à lèvre maison au beurre de karité et à la betterave
La betterave rouge colore fortement, alors profitons-en dans cette recette de rouge à lèvre maison !

Ingrédients

  • 1 cuillère à café de cire d’abeille
  • 1 cuillère à café de beurre de karité
  • 1 cuillère à café d’huile d’olive ou d’huile d’amande
  • 1 cuillère à café de betterave séchée et réduite en poudre pour la couleur.
  • Un petit pot

Préparation

  1. Placez la cire d’abeille, le beurre de karité et l’huile dans une casserole et faites fondre le tout au bain marie.
  2. Lorsque le mélange est homogène, ajoutez la poudre de betterave et mélangez à nouveau.
  3. Une fois prêt, versez le mélange dans le récipient.
  4. Laissez le rouge à lèvres reposer pendant 12 heures.