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Le ginkgo

Le  ginkgo

Ginkgo biloba L.

Ginkgoaceae

A l’entrée de l’hiver, le ginkgo se pare d’une magnifique couleur jaune et attire notre regard sur cette espèce mythique, symbole de longévité.

C’est tout d’abord un rescapé de l’histoire, seul représentant d’une famille botanique, les ginkgoaceae, contemporaine des dinosaures, il y a 70 millions d’années.

La première mention du ginkgo date du 17ème siècle : des botanistes européens décrivent l’espèce qu’ils trouvent uniquement cultivé au Japon et en Chine, en particulier à proximité des temples. Il ne sera retrouvé qu’en 1956 à l’état naturel, dans quelques forêts peu accessibles de la vallée du Yang-Tsé.

C’est aussi un arbre qui survit au passage du temps, pouvant dépasser 1000 ans assez facilement et ce, même à l’état sauvage ! Dans la réserve naturelle du Tianmu shan (Chine), sur les 224 ginkgos recensés près de 10% sont millénaires et le plus ancien serait âgé de 3000 ans !

L’arbre arrive en Europe par quelques graines ramenée d’Asie par un botaniste allemand. Il est d’abord cultivé en Hollande puis dans d’autres pays.

En France, le premier ginkgo est planté au jardin des plantes de Montpellier en 1778, où il est toujours visible.
Autre preuve de son incroyable résistance : un arbre situé à seulement 1km de l’impact de la bombe d’Hiroshima fut entièrement brulé, avant de refaire des pousses l’année suivante ! Le ginkgo est fréquemment planté en ville car il résiste aussi très bien à la pollution.

Cette longévité s’exprime dans les propriétés médicinales de ces feuilles. Les composés actifs du ginkgo stimulent la microcirculation cérébrale et protège l’organisme des radicaux libres qui accélèrent le vieillissement cellulaire. Il est également connu pour améliorer la circulation veineuse et protéger des risques de formation de caillots sanguins, en fluidifiant le sang.

Cet arbre médicinal est utilisé pour réduire les symptômes de la maladie d’Alzheimer et traiter les troubles de la circulation, notamment liés à l’âge, ainsi que les acouphènes et les vertiges d’origine vasculaire. L’OMS a reconnu le ginkgo comme adjuvant de traitement de la démence d’origine vasculaire ou dégénérative.

En Chine, le ginkgo est cité 2600 ans avant notre ère, pour le noyau de son fruit employé pour traiter l’asthme et la bronchite. La chair du fruit à l’odeur nauséabonde est toxique.

A l’Herbier-du-Diois, nous effectuons des dosages sur les feuilles de Ginkgo afin de garantir l’activité et l’innocuité de la plante : dosage des lactones terpéniques et des glycosides de flavonols (molécules actives) et recherche de l’acide ginkgolique (qui présente un risque d’allergie).

Attention le ginkgo peut interagir avec les anticoagulants (AVK, aspirine) et majorer le risque de saignements. Son utilisation dans ces cas doit se faire sous contrôle médical.