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Pourquoi l’Herbier-du-Diois défend la Biovallée

La première fois que l’Herbier du Diois a mis ses pieds dans le projet politique Biovallée, c’était en 2006. Il s’agissait d’une réunion avec un certain nombre de représentants économiques du Diois, organisée par la Communauté des communes du Diois et son président Thierry Geffray, qui avait pour objectif de répondre à un appel d’offre de la région pour la création de Pôles d’Excellence Ruraux. Chaque entreprise devait proposer un projet dans un délai très court. Nous avions proposé un projet autour des plantes aromatiques, comme d’autres entreprises du même secteur. Mais nous étions tous désabusés par cette précipitation et nous ne nous faisions guère d’illusion sur l’avenir de ce projet. L’Herbier est donc parti extrêmement sceptique dans cette aventure.  Mais quelques années plus tard, les trois Communautés de Communes de la vallée s’allient autour d’un projet commun reprenant les différentes propositions, et bénéficient dès lors d’une dotation de 10 millions d’euros.
Par principe, nous avons assisté aux premières réunions, dans un respect de l’effort effectué. Mais au fil des rencontres et des réunions de travail, nous avons trouvé un véritable écho à nos engagements économiques, éthiques et écologiques. Aujourd’hui, plus que jamais, nous défendons ce projet de la  Biovallée.
Depuis cinq ans, dans le cadre de l’association Biovallée, de nombreux acteurs du territoire se rencontrent, expriment leurs difficultés, partagent leurs solutions et envisagent l’avenir. Cette transversalité est une grande richesse pour des entreprises excentrées géographiquement comme la nôtre et crée une émulation positive. Dans ces réunions, les efforts réalisés depuis plus de quarante ans par l’Herbier-du-Diois prennent sens, trouvent un écho. Alliés à d’autres initiatives similaires, ces efforts prennent une identité nouvelle : celle d’une vallée toute entière qui cherche à se tourner vers une économie plus saine et plus durable. Il ne s’agit pas seulement de concepts théoriques : l’association Biovallée a créé une charte, capable de s’adapter à des associations comme aux plus grandes entreprises de notre vallée, en passant par les collectivités, et qui aident concrètement à s’engager dans la transition par des gestes quotidiens. Et il ne s’agit pas non plus d’un petit cercle restreint d’entreprises « bio » ou « écolo ».
Du Pôle d’Excellence Rural, l’Herbier du Diois a reçu 62 000 euro pour la construction de notre éco-bâtiment et l’investissement machine, soit à peine 1.27 % du montant global investi. Mais pour nous, la Biovallée va bien plus loin qu’un simple chèque. Il est incontestable que la Biovallée a réussi à ouvrir notre pays. Elle a porté haut les couleurs de la vallée et de ses activités sur le territoire national et même plus loin. Nombre de nos clients et de nos fournisseurs nous ont parlé de la Biovallée avec enthousiasme. Pour les entreprises qui, comme nous, dépendent d’un marché extérieur à la vallée, être porté par un territoire à l’image positive représente un véritable atout.
A ceux qui craignent perdre leur tranquillité, le côté isolé, voire inaccessible, du Diois, nous opposons une vision d’avenir différente : une vallée vivante, mais exigeante, respectueuse de son histoire, mais aussi tournée vers  l’avenir. Un avenir où l’emploi local soutient la vitalité des villages et maintient les services publics indispensables au fonctionnement de notre société.