Skip to content

Categories

Archives

Blog

L’aubépine

Aubépine

Crataegus monogyna Jacq..

Rosaceae

Pour cette plante du mois, l’aubépine s’impose par son nom commun : l’épine de mai !
Cet arbuste des haies et des lisières de bois est reconnaissable car il se couvre de fleurs blanches en quelques jours, avant de se fondre à nouveaux dans le vert des autres arbres.
Si l’aubépine est souvent un buisson ou un petit arbre, il peut devenir imposant et vivre très longtemps. Le plus vieux spécimen en France serait âgé de 1700 ans.

Dans nos régions, on rencontre deux espèces d’aubépine :

  • L’aubépine à un style*, Crataegus monogyna Jacq. Ses feuilles sont nettement et profondément lobées, sa fleur ne possède qu’un style, et son fruit ne contient qu’un seul noyau.
  • L’aubépine lisse, Crataegus laevigata (Poir.) DC. . Ses feuilles sont presque entières, avec trois lobes peu marqués au sommet. Sa fleur possède 2 ou 3 styles, et son fruit contient autant de noyaux.

Une troisième espèce existe, appelée l’azerolier, Crataegus azarolus L., mais elle ne se rencontre que sur le pourtour méditerranéen. Ses jeunes rameaux sont cotonneux. Son fruit est plus gros, arrondi et rouge-orangé.Les deux premières espèces peuvent être récoltées pour leurs propriétés médicinales.

Des  confusions ont parfois lieu avec le prunellier, dont les fleurs s’épanouissent avant les feuilles, dentées et entières.Pour l’herboristerie, les bouquets de fleurs sont ramassés lorsque celles-ci sont encore en bouton. C’est là qu’elles sont les plus actives et qu’elles conserveront au mieux leurs propriétés.

La récolte est facile mais attention aux épines acérées qui se cachent dans le feuillage, leur piqure est fort douloureuse et la pointe se casse souvent dans la plaie

L’aubépine est la solution naturelle au stress, elle combat la nervosité, l’anxiété, aide à trouver le sommeil, diminue le rythme cardiaque et les palpitations. Elle agit aussi sur le long terme en protégeant le cœur et les vaisseaux, ce qui aide à contrôler la tension artérielle
C’est la plante de l’étudiant en période d’examen, de l’employé surmené, de la jeune maman débordée ou encore de la femme qui, à la ménopause, rencontre bouffées de chaleurs et nervosité.Les fleurs d’aubépine entrent dans la composition de tisanes calmantes, de compléments alimentaires et même de médicaments, pour les troubles du rythme cardiaque.

Ces fleurs sont suivies en été par de petits fruits rouges, les cenelles, comestibles mais farineux et avec peu de chair. Leur goût rappelle un peu la pomme et ils étaient préparés en compote, parfois avec d’autres fruits. L’azerolier fait lui des fruits plus gros et avec plus de chair.

Le bois d’aubépine a connu de nombreuses utilisations, en raison de son grain fin et de sa grande robustesse. Cette résistance est à l’origine de son nom latin, Crataegus, Kratys signifiant « dur ».

L’aubépine est un arbre de légende et de croyances. Pour les Irlandais, c’est l’arbre de fées et cela porte malheur d’en abattre un ! Après la christianisation, l’aubépine est associée à la Vierge et c’est l’odeur des langes de jésus qui aurait donnait l’odeur de ses fleurs.
Ses rameaux auraient servi à confectionner la couronne d’épine du Christ mais cela est « botaniquement » invérifiable …

* Le style est la partie centrale du pistil, l’organe féminin de la fleur