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Le radis noir

Radis noir

Le radis noir

Raphanus raphanistrum subsp. sativus (L.) Domin

Brassicacae

Le nom « radis » vient du latin radix, qui désigne tout simplement racine. Il semble avoir été domestiqué au néolithique dans le pourtour méditerranéen à partir de la ravenelle, Raphanus raphinastrum, ce qui en fait un des plus anciens légumes cultivés. De nombreuses variétés ont été créées à partir de cette espèce sauvage : radis long ou ronds, à couleur variable blanc, noir, jaune, violet, rose, rouge.

Parmi ces nombreuses variétés, le radis noir est considéré autant comme légume que comme condiment, mais c’est aussi une plante médicinale très ancienne, employée dans de nombreuses cultures.

Le radis, sans que soit précisé sa variété, est mentionné dans le Shennong bencao jing, ou Classique de la matière médicale du laboureur céleste, le traité fondateur de la médecine chinoise. Les graines de radis, lai fu zi, sont employées pour stimuler l’estomac et les intestins et soulager troubles de la digestion, ballonnements et constipation.

Sur les fresques du temple de Karnak, le radis apparait sous différentes variétés, au milieu des autres aliments comme l’ail ou l’oignon. Il est alors considéré aussi bien comme aliment que comme remède. Le radis est aussi cultivé pour ses graines oléagineuses, comme le signale au 1Er siècle l’auteur Romain Pline l’ancien (23-79 ap. J.-C.) dans son Histoire naturelle « les égyptiens estiment beaucoup les radis à cause de la grande quantité d’huile qu’ils tirent de leurs graines ».
La culture du radis en Grèce est décrite par le philosophe et naturalise grec Théophraste (372-287 av. J.-C.), où déjà plusieurs variétés sont connues : le cléonien, le béotien, le corinthien …

Au Moyen Âge, le radis fait partie de la pharmacopée populaire comme diurétique, antiscorbutique et expectorant. Au XIIème siècle, le médecin Italien Matthaeus Platearius indique dans son ouvrage « Livre des simples médecines » que le radis mangé cuit est « efficace contre les toux provoquées par de grosses humeurs ». Cet usage reste traditionnel en Europe (voir recette en bas de page).
A la même période l’abbesse et guérisseuse Hildegarde de Bingen emploie le radis comme dépuratif, qui « purge les viscères de leurs humeurs malignes ».

Le radis noir est aujourd’hui utilisé pour favoriser le dynamisme intestinal, faciliter la circulation de la bile et la digestion. C’est un aliment source de minéraux, potassium, magnésium, calcium, soufre, fer et de vitamines (C, B1, B2, B3, B5, B6 et A).

Sirop de radis noir pour les bronches

  • Couper un radis noir en tranches fines, déposer une couche au fond d’une verrine, recouvrir de miel ou de sucre candi (en gros cristaux), et alterner ainsi jusqu’en haut
  • Laissez reposer, le jus du radis va être extrait après 24 heures. Filtrer, conserver au réfrigérateur.
  • Prendre deux à quatre cuillerées à café par jour (demi-dose pour les enfants)
  • Consommer dans les 24h

La concentration en sucre de ce sirop étant importante, il est contre-indiqué aux diabétiques