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En 1979 Ton Vink effectue son retour à la terre à Vachère-en-Quint. La ferme du Touret devient alors la première exploitation agricole productrice de plantes aromatiques biologiques du Diois.

La SCEA de la Croix

En 1979 Ton Vink effectue son retour à la terre à Vachère-en-Quint. La ferme du Touret devient alors la première exploitation agricole productrice de plantes aromatiques biologiques du Diois. Plus de quarante ans plus tard, la SCEA* de la Croix continue à produire des plantes, certifiées biologiques, bio Suisse et Demeter. Tijlbert Vink est à son tour le chef d’exploitation. Naturellement, les plantes cultivées par la SCEA de la Croix sont vendues, séchées et transformées à l’Herbier du Diois. Le groupement d’employeur de la Croix fait le pont entre les deux unités : il permet d’embaucher à la fois sur la ferme et à l’usine, situation qui garantit aux salariés un emploi sur l’année.

* SCEA = Une société civile d’exploitation agricole est une société civile de droit commun qui a pour objet l’exploitation ou la gestion d’un ou de plusieurs domaines agricoles, de forêts et de terres bâties et non bâties.

Nos cultures

La SCEA de la Croix comprend 90 ha, dont la moitié sont des bois, landes et prairies naturelles. Les terres sont réparties entre Les Grangiers (Luc-en-Diois), Châtillon-en-Diois, Menglon et Marignac. Nous y cultivons une dizaine d’hectares de plantes aromatiques (lavande, thym, sarriette, origan, mélisse, menthe poivrée), des céréales et fourrages. L’ensemble des cultures de la SCEA de la Croix a toujours été menée en agriculture biologique, mode de production qui correspond à notre vision de l’agriculture, dans le respect des cycles naturels, de la santé du consommateur, en participant au maintien d’écosystèmes viables et à une gestion durable des ressources naturelles. La ferme des Grangiers, reprise fin 2018, l’a aussi été depuis de nombreuses années.

Nos méthodes de culture et la complémentarité entre nos activités

La fertilité des sols et la biodynamie

Nous portons une attention toute particulière à la complémentarité entre les cultures et l’élevage, via notamment la valorisation du fumier en compost, qui nous permet de fertiliser les parcelles de plantes aromatiques. Nous suivons également le cahier des charges Demeter et appliquons les grands principes de la biodynamie, parmi lesquels cette interaction culture-élevage est primordiale.

les plantes aromatiques

Nous cultivons des plantes aromatiques pérennes (jusqu’à 10 ans d’âge pour certaines), qui sont implantées dans divers endroits selon le type de sol, l’exposition, l’altitude et la présence d’eau. Par exemple, la lavande est présente uniquement à Marignac et à Luc-en-Diois, alors que la mélisse est cultivée à Châtillon, où elle peut être irriguée. Elles sont binées régulièrement au tracteur et à la main, amendées de compost et si besoin d’engrais organique et récoltées au cœur de la saison. La matière est ensuite séchée à l’Herbier du Diois, tout comme les plantes d’autres producteurs de la Drôme. La matière récoltée doit être particulièrement exempte d’adventices (pour une destination en herboristerie), d’où un effort permanent par nos équipes porté sur les rotations des cultures pour éviter un sol à fort potentiel d’adventices et sur le binage tout au long du cycle de la culture.

L'élevage

La diversité des cultures à l’échelle de chaque zone de culture nous tient à cœur. Les vaches pâturent d’avril à novembre dans les prairies, landes et forêts autour de la ferme des Grangiers. Elles permettent ainsi de valoriser des surfaces qui représentent une ressource fourragère abondante mais qui ne pourraient pas être exploitables par d’autres moyens, du fait de la pente, des terrains pauvres et des difficultés d’accès en zone de montagne. Cette petite vingtaine de génisses est aussi élevée pour produire de la viande, abattue, transformée et vendue localement (notamment grâce à l’abattoir et la salle de découpe de Die).

transformation du bois

Chaque hiver, du bois est coupé puis déchiqueté afin de couvrir tous les besoins en eau chaude et chauffage des habitations des Grangiers ainsi que de quelques clients. Ce sont les arbres volumineux, situés dans des zones qu’il faut éclaircir qui sont privilégiés. L’objectif est aussi de recréer des espaces où la lumière va refaire pousser de l’herbe.

Arbres fruitiers

Des arbres fruitiers ont été plantés durant les 40 dernières années, volontairement répartis sur différentes prairies où pâturent les vaches, pour leur apporter aussi de l’ombre et pour diversifier le paysage. Ils sont peu taillés et ne reçoivent aucun traitement, grâce à la rusticité des variétés. Environ 3000 litres de jus sont produits chaque année. La ferme des Grangiers compte également une quinzaine de noyers répartis sur plusieurs parcelles. Nous vendons quelques filets et proposons aussi un peu d’huile.

Petit épeautre

Le petit épeautre permet de produire la paille nécessaire aux mois d’hiver, ainsi que le grain que nous vous proposons. De plus, en tant que céréale, il permet de couvrir le sol et de réduire ainsi la repousse de la luzerne avant d’implanter une plante aromatique. Nous avons fait le choix de cette céréale rustique, adaptée à l’altitude et au climat de montagne du Diois. 

Huile essentielle de lavande

Comme pour le petit épeautre, la variété Carla qui produit notre huile essentielle, est une variété de population issue de semis, qui s’adapte à la sécheresse. Notre lavande est transformée en huile essentielle à la distillerie de Marignac, avant d’être vendue en petits flacons à des particuliers et des magasins spécialisés.

Nos ambitions

Dans le schéma classique d’une exploitation agricole familiale, le chef d’exploitation travaille 70 heures par semaine en moyenne. Très souvent, un ou les deux parents assurent bénévolement un équivalent temps plein supplémentaire. Le défi de la Croix consiste à embaucher 3 salariés agricoles à 35 heures hebdomadaires sur 4 ou 5 jours, afin de pouvoir effectuer des rotations sur les week-ends et vacances. Sans oublier les indispensables saisonniers agricoles, nécessaires aux travaux de désherbage du printemps.

Au-delà de la production agricole pure, de par sa proximité avec l’Herbier du Diois, la SCEA de la Croix assure un rôle de vitrine. Les cultures en place, le matériel, les innovations technologiques (comme le séchoir), sensibilisent les agriculteurs à la culture de PPAM. Les certifications et le souci de la biodiversité prouvent que cette agriculture est possible à tous les points de vue : rendement, charge de travail, commercialisation.