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Le tussilage

Le tussilage

Tussilago farfara L.

Asteraceae

Le tussilage annonce la nouvelle saison de cueillette ! Ces fleurs d’un jaune soleil s’épanouissent dès que les jours rallongent et les premières sont visibles dès le mois de janvier dans les endroits bien exposés.

Elles pourraient faire penser à de petits pissenlits mais aucun risque de confusion : la tige est écailleuse et surtout aucune feuille n’orne la base de la plante.
Les feuilles apparaissent après les fleurs, cette curiosité ayant valu à la plante le nom de fili ante patrem, « le fils avant le père ».

Ses noms vernaculaires font souvent allusion à ses grandes feuilles coriaces à la forme d’une empreinte de pas d’équidé : pas d’âne ou pied de cheval.

C’est une plante bio-indicatrice intéressante, qui permet de comprendre l’écologie d’un site et ses caractéristiques. Le tussilage est une plante des sols argileux, humides et instables (naturellement ou artificiellement comme après la création d’une piste forestière par exemple). Sa présence indique donc un lieu peu favorable à une construction ! A ses côté, se trouvent généralement la prêle (Equisetum sp.), le grand plantain (Plantago major) ou le pissenlit (Taraxacum officinale).

Revenons à sa fleur, au parfum aromatique et miellé … Elle est récoltée en tout début de floraison sans quoi elle murit en séchant et produit ses graines. La récolte manuelle est très fastidieuse, 2 kg de plante fraiche en une heure pour 700g au mieux de fleurs sèches au final.
Quant à ses propriétés, la fleur de tussilage est utilisée de longue date pour les troubles respiratoires : toux, bronchite, grippe, asthme. Son nom de genre, Tussilago, signifie « je chasse la toux ».

La feuille a été récoltée pour les mêmes indications mais aussi pour remplacer le tabac, directement roulée comme des cigares ou coupée menue pour les cigarettes à rouler. Dans ce cas, elle est souvent mélangée avec des feuilles de noisetier, de framboisier, de ronce et parfois des fleurs comme le mélilot.
Calcinée, la feuille donne une cendre très riche en sodium et pour les cuisiniers de plantes sauvages, c’est un ersatz de sel de table. Attention cependant en la récoltant de ne pas la confondre avec les pétasites, aux feuilles plus grandes.

Aujourd’hui, la plante suscite une certaine méfiance car elle contient des alcaloïdes toxiques pour le foie s’ils sont ingérés en grande quantité et sur une longue période. Il est préférable de limiter son utilisation à une semaine.

Un sirop contre la toux

Effectuer une infusion avec 30 g de plantes pectorales (qui soulage la toux) pour un demi-litre d’eau :Par exemple Tussilage (fleur) seule ou en mélange avec de la  primevère (fleur) et du  coquelicot (pétale).

Filtrer puis mesurer le liquide obtenu
Placer dans une casserole avec 140g de sucre en poudre pour 100 ml d’infusion
Faire chauffer de manière à faire fondre le sucre.
Couler dans une bouteille et fermer.Etiqueter
Ce sirop convient à l’adulte, hors grossesse et allaitement.
Il ne doit pas être consommé plus d’une semaine à raison de 2 à 3 cuillères à café par jour.

Une fois ouvert il se conserve au frigo.